Textes

Depuis peu, quand je vais très mal j'ai une irrémédiable envie d'écrire....

L’Immeuble

Par une nuit sans lune
J’ai décidé de prendre mon envol funeste
Du haut d’un immeuble de treize étages.

J’aligne mes pieds tremblants sur le rebords du toit vertigineux,
Puis regarde la nuit froide, urbaine et étoilée qui me fait face.
Je respire un grand coup d’oxygène….

… puis je saute.

Au treizième étage, je vois un bébé souriant, heureux d’être entouré par ses parents.
Au douzième étage, je vois un enfant rayonnant en train de faire ses devoirs
Au onzième étage, je vois un adolescent mal dans sa peau qui essaie de se mutiler
Au dixième étage, je vois un jeune adulte en deuil de sa propre vie
Au neuvième étage, je vois un chômeur dépressif qui tiens un pistolet contre sa tempe
Au huitième étage, je vois un couple de jeunes mariés qui se dispute
Au septième étage, je vois un soldat au garde à vous couvert de médailles et de sang
Au sixième étage, je vois un politicien véreux ouvrir une mallette remplie d’argent
Au cinquième étage, je vois un prêtre lubrique en train de commettre le péché de chair avec un enfant
Au quatrième étage, je vois une belle femme qui pleure car sa vie n’a pas de sens
Au troisième étage, je vois un homme désespéré se suicider pour la femme qu’il aime et qui ne l’aime plus
Au deuxième étage, je vois un vieil homme, abandonné de tous, dans son fauteuil roulant
Au premier étage, je me vois dans le reflet de la fenêtre…

… et je heurte le sol, dans un bruit sourd.

Je croyais mourir sur le coup, mais non, ma malchance habituelle m’a suivi jusqu’au bout. Je sents mes os et mes organes, en miettes, mélangés les uns aux autres. J’ai l’impression que plus rien n’est à sa place dans mon corps, que je ne suis plus qu’une bouillie informe. Je vois ma cervelle visqueuse répandue sur le trottoir sale. Et j’entends le hurlement effrayé des passants. Un enfant me regarde, terrorisé, en serrant fort la main de sa mère. J’aurais pas voulu qu’il voit ça. Et je sombre lentement vers le néant, là où l’existence n’a plus court, là où je ne me sentirai plus seul, abandonné et incompris, là où la vie n’est même plus un souvenir. Là où cette vie prendra tout son sens par sa propre abnégation.

Fondu au noir.

Ton texte est plein de sens et contrairement à ce que tu dis et certe ce n'est que mon humble opinion mais je trouve que tu écris très bien.

La vie c'est un peu ça oui et tes étages résument bien ce que nous sommes, ce que nous vivons. une descente aux enfer dans une société froide, absente, constament sous pression et à bout....

Enfin joliment résumé et décrit et malheureusement très réaliste .

Angel-of-mind

très jolie texte félicitations.

Le Monstre

Ce que je touche casse,
Ce que j’étreins meurt,
Ce que j’aime lasse,
Ce que je vis crève mon cœur.

Ce que j’allume s’éteint,
Ce que je nettoie se salie,
Ce que je lave déteint,
Ce que je mange je le vomie.

Ceux que j’aime partent,
Ceux que j’apprécie m’humilient,
Ce que je serre s’écarte,
Ce que je dis en silence finis dans un cri.

Quelle malédiction fait que ce que je touche se salie ?
Quel comportement ai-je qui rend les gens hostiles à mon égard ?
Suis-je fou ou sain de corps et d’esprit ?
Suis-je un monstre, un paria, un tocard ?

De l’obscurité de ma chambre je ne veux plus sortir,
Je ne pourrais jamais faire partie d’aucun clan.
De la compagnie des hommes je préfère me bannir
Et dépérir tout seul, dans mon coin, lentement.

j'avais raison ...

La Chauve-Souris

À l’heure où sonne minuit,
Dans un sinistre sous-sol,
Une vieille chauve-souris
Prépare son envol.

Durant toute sa triste vie
Elle s’est donné du mal,
Mais elle est la lie
Du règne animal.

Désormais, elle ère, seule,
Dans les caves et les grottes.
Ses congénères veulent
Lui faire manger ses crottes.

Elle s’envole dans la nuit,
Pour son ultime voyage.
La lune lui sourit,
Les étoiles sont si sages.

Alors qu’elle apprécie
De sentir la brise,
Elle finie aplatie
Sur un pare-brise.

lol j aime bien la "chute " de ton histoire dans les 2 sens du terme mdrr ^^

c'est vraiment bien écrit...

Merci pour vos coms ça me touche beaucoup ^^

Franchement tes texte son vrément cool

Le Manoir

Il était minuit, dans le vieux manoir.
Le feu brûlait dans l’immense cheminée.
Les ombres avaient détruit l’espoir
De l’homme mélancolique et désabusé.

Assis, le regard dans le vide,
Il fixait le néant, inexorablement.
Son cafard lui creusait des rides
Mais le temps n’existait plus maintenant.

Il repensait sans cesse à son amour,
A cette fée qui lui avait volé son cœur
Puis l’avait laissé seul et sourd
Aux appels d’autres charmes ensorceleurs.

Reviendrait-elle un jour ?
Il n’osait plus espérer…
Le doute et l’angoisse, comme des vautours,
Autour de sa carcasse, tournoyaient.

Avec la nymphe envolée, sa joie était partie
Le laissant incrédule et désabusé.
« Ce n’est finalement que ça, la vie ?
Une suite de trahisons et de rejets ? »

« Adieu mes rêves éthérés
D’amour intense et démesuré.
Bonjour avenir pétrifié,
Mélancolie morbide et regrets. »

Il était minuit dix, dans le vieux manoir.
Le feu s’éteignait dans l’immense cheminée.
Les ombres avaient détruit l’espoir
Du cadavre, mort et froid, dans son canapé.

Dehors un corbeau s’envola
Emportant l’âme du mort
Au royaume des ombres. Là-bas,
Il trouva enfin du réconfort.

Tant de tristesse... j'espère qu'à la place du corbeau viendra un ange et que ton âme et ton coeur pourront reprendre confiance en la vie...

Inutile de le dire je l 'entends d'ici combien tu es détruit...

Courage à toi et très joli poème vraiment et j'espère que tu seras entendu...

Une chanson (pas gothique mais bon) que j'ai composée :

Violette

Une autre :

Lucie

Un morceau plus gothique :

Carnival of Souls

Très bon compositeur féliciation psyko, moi qui fait de la guitare et bien tes meilleur que moi^^ enfin moi et la composition faudrai que je m'y mette^^